Les cols du galibier, Vars, Izoard, Lautaret, du Noyer et d’Agnel figurent parmi les cols les plus célèbres de la route des Grandes Alpes.
Portes d’entrée physiques et symboliques du département, ces sites doivent être percus comme lieux porteurs des valeurs du territoire : hauts lieux patrimoniaux et touristiques, paysages emblématiques, lieux chargés d’histoire…
Pour l’ensemble de ces raisons, le Département a souhaité mettre ces sites au coeur de ses politiques en lancant « l’opération grands cols ».
Le Col Agnel : un site en construction.
Dès cette année, le col Agnel sera le premier col a bénéficier d’aménagements permettant dans un premier temps la sauvegarde de ce milieu remarquable et de ces paysages de « cartes postales ». L’objectif final de ces aménagements étant de permettre un accès plus confortable à l’ensemble des usagers tout en favorisantl’information.
Le Col Agnel, un espace de transition.
L’alpage du Col Agnel est un espace à part. A la croisée des chemins des randonneurs du Col de Chamoussière au Col Vieux, et des routiers traversant le Parc Naturel Régional du Queyras pour l’Italie, le col est un lieu de passage, rencontrant un public pluriel aux objectifs pluriels. Cyclotouristes, randonneurs, familles, motos, autos, camping-cars, troupeaux et animaux sauvages se côtoient dans une ambiance un peu foutraque, mais où tout le monde a légitimement sa place, usagers et pratiquants de cet espace pour ses qualités exceptionnelles, pour son grand air, son panorama magnifique sur le grand paysage, permettant un véritable tour d’horizon des alpes cotiennes.
Le Col Agnel est un lieu rempli d’histoire de contrebandes, de garde-frontières, de joie et de lyrisme, d’anecdotes de temps partagé, mais le col Agnel est aussi une destination. Une destination pour à la fois ce « tout » et ce « rien », espace de nature à part, d’une richesse inouïe, et d’une « banalité » qui font la richesse de ces espaces peu empruntés par le façonnage de l’homme…à première vue. A y regarder de plus près, ce cirque est en fait bien plus modelé qu’il n’y parait, au gré des passages, des besoins, des arrêts, et de son histoire. Cet espace raconte le Queyras pour ce qu’il est, pour la qualité de sa nature, par son pastoralisme historique, par son spectaculaire espace de loisirs de grand air.
La fréquentation du site a, au gré du temps, abimé le site. Le passage par milliers sur les chemin et l’érosion ont eu raison du site, et ce dernier doit rapidement subir des réparations, visant à stopper les effets de vieillissement et de sa popularité, et à vocation de revaloriser et de renaturer cette destination pour l’excellence environnementale qu’elle demeure.
Ces travaux de mise en défens et de valorisation des espaces naturels ne signifient pas une mise sous cloche du site, mais un redéploiement assumé et structuré, capable d’envisager un véritable équilibre entre pratique du site, activité agropastorale et préservation environnementale.